L'administration états-unienne d'Obama et l'OTAN, soutenus par l'Union Européenne, ont déclaré la guerre aux centres de la révolte ouvrière en l'Ukraine. Ils ont donné l'ordre à leurs laquais à Kiev d'envoyer les troupes armées, les tanks, les hélicoptères et les milices armées de Svoboda et de Pravy Sektor détruire la rébellion de la classe ouvrière et la résistance de la population locale au diktat du gouvernement « intérimaire » autoproclamé et composé d'oligarques pro-impérialistes et de nazis.
La veille du lancement des opérations, le chef de la CIA John Brennan est venu à Kiev évidemment pour superviser la campagne de répression militaire contre le peuple, pendant que la Maison Blanche, dans sa conférence de presse, a publiquement “enjoint au gouvernement ukrainien de faire plus vite” dans le rétablissement de “la loi et de l'ordre”. Ils ont besoin rapidement de cet ordre et de ces “lois” barbares de la jungle capitaliste pour imposer les mesures de cannibalisme social exigées par le FMI qui transformera l'Ukraine en une colonie du capital états-unien et union-européen.
Déjà le nombre de morts et de blessés dans le Sud-Est de l'Ukraine augmente non seulement parce que la résistance populaire se dresse héroïquement contre l'agression mais aussi parce que l'agression a finalement entrainé des actes de fraternisation entre les troupes ukrainiennes et les populations lorsque les soldats ont refusé de tuer des femmes et des enfants et se sont mis du côté du peuple.
L'agression sponsorisée par l'OTAN dans le Sud-Est de l'Ukraine menace non seulement les peuples de l'Ukraine d'une guerre civile sanglante et les peuples d'Ukraine et de Russie d'une guerre fratricide, mais elle va aussi mener à la guerre tous les peuples de cette région, de l'Europe, de l'Est et de l'Ouest, et menace la paix mondiale! Nous devons stopper cette escalade par une mobilisation internationale des classes ouvrières et des mouvements populaires!
Nous ne pouvons pas faire confiance à la diplomatie secrète des pouvoirs US, de l'UE, de la Russie et de l'Ukraine qui fonctionne comme un rideau de fumée recouvrant leur jeux géopolitiques et leurs négociations entre impérialistes et oligarques qui se disputent sur le dos des peuples d'Ukraine, de Russie, de l'Est et de l'Ouest de l'Europe et du reste du monde. L'accord de Genève du 17 avril avait un objectif politique immédiat, d'abord de désarmer l'insurrection ouvrière du Donbass qui est déclaré “illégale”, alors que les milices nazis du Pravy Sektor et de Svoboda sont partie intégrante du “gouvernement” de Kiev et sont déjà inclues dans les structures “légales” de la police et de l'armée ukrainiennes. Ce n'est ni le Kremlin ni les oligarques qui sont les représentants de la classe ouvrière de l'Ukraine.
Nos destins sont interconnectés et nous devons le prendre entre nos mains. Nous devons lutter ensemble contre les mêmes ennemis: l'impérialisme des USA et de l'OTAN et les autres fauteurs de guerre, le Fonds Monétaire International, l'Union Européenne et ses plans draconiens, les oligarques de l'espace post-soviétique européen soutenus par le nationalisme ukrainien et grand-russe, la haine religieuse et ethnique, la montée du fascisme et de l'antisémitisme.
Les prétendues élections du 25 mai seront une fraude écœurante parce qu'elles vont avoir lieu sous la houlette d'un pouvoir non légitime, d'un régime dictatorial né d'un coup d'Etat et d'une coalition composée d'oligarques et de Nazis, et sous la menace de tanks. Nous appelons au boycott de ce genre “d'élections”.
La fausse Verkhovna Rada composée d'oligarques mafieux, a qui s’est contentée d’applaudir bruyamment les tueries de Mariupol doit être immédiatement dissoute. Des Conseil Ouvriers doivent être formés partout et des délégués élus pour une nouvelle et authentique Verkhovna Rada pour une Ukraine unie, indépendante, pas des gangsters payés par Washington, Berlin et Bruxelles.
Nous appelons toute les organisations ouvrières, les partis de la Gauche, les mouvements sociaux de résistance et d'émancipation dans le monde entier à se mobiliser en urgence par tous les moyens (manifestations, sit-in, débats, tracts etc.) pour stopper l'agression militaire criminelle contre les peuples de l'Est et du Sud de l'Ukraine.
Tout particulièrement en Europe et aux Etats-Unis, nous ne devons pas oublier que notre ennemi principal est chez nous: les mêmes classes dirigeantes en Europe et en Amérique veulent transformer l'Ukraine et tout l'espace de l'ancienne Union Soviétique en leurs colonies, alors que déjà elles réduisent en esclavage leurs propres peuples avec une “austérité” permanente et le chômage de masse. Nous sommes tous des Ukrainiens!
Faisons du 1er mai prochain une journée internationale de solidarité avec les peuples d'Ukraine contre le régime dictatorial de Kiev et leurs maîtres dans l’Occident.
Que tout le monde entende notre voix, la voix de la classe ouvrière!!!
No pasarán! Paix aux Peuples, le Pouvoir aux Conseils Ouvriers!!!
Signataires
- Savas Michael-Matsas, l’EEK, Greece
- Sungur Savran, le DIP, Turquie
- Iosif Abramson, au nom du conseil régional de l’AMO, Russie
- Yury Shakhin, A Contre Courant, Ukraine
- Mikhail Konashev , AMO-Leningrad, Russie
- Vyacheslav Lesov, membre du RPK, au nom de Komunist Leningrada Editorial Board, Russia
- Hillel Ticktin, Professeur émérite de Glasgow University, Ecosse, éditeur du journal marxiste Critique
- Matyas Benyik, Membre du Conseil de l'Association Karl Marx, Budapest
- Dimitris Mizaras, Ligue Ouvrière Marxiste (MTL), Finlande
- Jorge Altamira, Partido Obrero, Argentina
- Néstor Pitrola et Pablo López, députés nationaux du Partido Obrero-Frente de Izquierda, Argentina
- Marcelo Ramal, Claudio del Pla, Gabriela Cerrano, Julio Quintana, Martin Dalmau, Tito Fresina, Andrea Ruiz, Cintia Frencia, députés provinciales du Partido Obrero-Frente de Izquierda, Argentine
- Osvaldo Coggiola, Professeur de l'Université de Sao Paolo, membre du Comité National du Syndicat National du Brésil des Enseignants de l'Education Supérieure
- Jeremy Lester, philosophe de sciences politiques, éditeur du Counter-Hegemony, Grande Bretagne
- Calliope Rigopoulou, professeure à l'Université d'Athènes, Grèce
- Giagkos Andreadis, professeur à l'Université Panteion, Athènes, Grèce
- Bertell Ollman, Professeur à Department of Politics, NYU , New York, Etats Unis
- Tamas Krausz, historien, Eotvos Lorand University, Budapest, Hungary
- RobertoYépez, Opción Obrera, CRFI, Venezuela
- Said Gafourov, économiste et journaliste (Pravda), Moscou, Russie
- Monika Karbowska, militante de la gauche anticapitaliste, Pologne
- Boris Ikhlov, secrétaire du Comité Exécutif de l'Union Russe Politique “'L'ouvrier”
- Alexandr Sidorov, responsable du Comité des Syndicats de Perm (chef du comité syndical du syndicat de Perm, "Défence, emploi, légalité")
- Mitchel Cohen, Brooklyn Greens/Green Party of New York (pour identification), NY, USA
- Ana Bazac, Professeure a l’Université de Bucarest, Roumanie
- Suzi Weissman, Professeure de sciences politiques, Saint Mary's College of California, Comités de redaction des revues Critique et Against the Current
- Ewa Groszewska, militante du mouvement féministe et de la gauche anti-capitaliste, Pologne
- Rafael Fernandez, Président du Partido de los Trabajadores, Uruguay
- Luís Guilherme Tarragô Giordano, Fábio Macedônio, Carlos Castro, Sérgio Miguel, Eugênio Borges, Raul Giordano, Antonio Carlos Tarragô Giordano, Fredi Zapeloni, Alfeu B. Goulart Tribuna Classista, Brésil