Déjà vu ! L’assassinat commis envers Mohammed Brahmi est une triste répétition du meurtre Chokri Belaïd le 6 février. Nous le déplorons profondément et présentent nos condoléances à la classe ouvrière, le peuple opprimé et tous les révolutionnaires de Tunisie. Certes, la responsabilité de l’assassinat de Brahmi ainsi que celle du meurtre Belaïd tombent d’abord au gouvernement en place et au parti Ennahda. D’abord parce qu’il y a assez d’indications que c’était les milices d’Annahda qui ont tué Belaïd. Mais même dans le cas éventuel où ça serait un autre groupe islamiste qui soit derrière ces assassinats, c’est bien au gouvernement de coalition dirigé par Ennahda que tombe la responsabilité, en particulier du meurtre Brahmi, parce qu’il n’a pas poursuivi une enquête sérieuse de façon à démasquer les assassins de Chokri Belaïd, ce qui revient à encourager des actes semblables éventuels.
Nous voudrons aussi attirer l’attention à la collaboration entre le gouvernement AKP (Parti de la Justice et du Développement) chez nous et le Parti Ennahda en Tunisie. Tout récemment Tayyip Erdogan visitait la Tunisie pendant la révolte populaire qui investissait la Turquie à la suite de l’atroce attaque de la police contre des activistes qui essayaient de protéger le Parc Gezi à la Place Taksim au centre d’Istanbul. Or, Rachid Gannouchi s’est bien solidarisé avec Erdogan, l’objet à ce moment-là d’une colère populaire immense. Mais par contre, l’UGTT (Union Générale des Travailleurs Tunisiens) et les représentants du Front Populaire ont décliné les invitations qui leur étaient adressées et boycotté les événements officiels auxquels ils devaient normalement assister. Nous, en tant que Parti révolutionnaire des travailleurs de Turquie (DIP), sommes résolus à réciproquer cette solidarité. Déjà au mois du mars dernier, pendant le Forum Social Mondial à Tunis, notre parti était présent en tant que représentant, avec nos camarades grecs, du site web RedMed et notre organisation internationale, le Comité de Coordination pour le Refondation de la Quatrième Internationale. Nous avons fait le mieux possible pour communiquer au peuple révolutionnaire de Tunisie notre solidarité envers eux à propos de l’assassinat de Chokri Belaïd. Nous nous réjouissons du fait qu’on a fait tant de bons amis en Tunisie et senti partager le même sentiment de lutter pour une société plus libre et sans exploitation. Cette fois-ci une campagne de solidarité est encore plus nécessaire qu’avant.
Nous constatons aussi que la gauche européen, avec ses réserves abondants, n’as pas bougé aussi modestement qu’il soit pour la cause de Chokri Belaïd. Or ce type de solidarité est la seule chose qui pourrait exercer une influence sur les milices d’Ennahda. Il faut leur montrer que nous, nous allons tous nous rassembler pour repousser ces crimes lâches et abominables.
Nous envoyons nos sentiments les plus profonds au peuple tunisien révolutionnaire et le promettons que nous allons faire tout dans notre pouvoir pour l’aider à surmonter ce cauchemar et vaincre cet ennemi mortel.
Vive la révolution tunisienne !
Vive la solidarité entre les peuples !
Vive la révolution méditerranéenne !
Parti révolutionnaire des travailleurs (DIP)
Turquie