Akdeniz: Dünya devriminin yeni havzası!

The Mediterranean: new basin of world revolution!

البحر الأبيض: الحوض الجديد للثورة العالمية

مدیترانه: حوزه جدید انقلاب جهانی

Il Mediterraneo: nuovo bacino della rivoluzione mondiale!

Μεσόγειος: Νέα λεκάνη της παγκόσμιας επανάστασης!

Derya Sıpî: Deşta nû a şoreşa cihânê

Միջերկրական ծով: նոր ավազանում համաշխարհային հեղափոխության.

El Mediterráneo: Nueva cuenca de la revolución mundial!

La Méditerranée: nouveau bassin la révolution mondiale!

Mediterrâneo: bacia nova da revolução mundial!

France, Présidentielles 2022. ROR appelle à organiser la lutte contre la menace fasciste et l’offensive patronal. Votons NPA et LO lors des élections !

 

En esquissant un bilan (incomplet, donc) du quinquennat Macron : (très bénéfique pour la bourgeoisie en générale et pour les plus riches en particulier, il est catastrophique pour la classe ouvrière et toutes les autres fractions de classes populaires), on ne peut que conclure que en 5 ans, Macron aura imposé les lois les plus réactionnaires, les plus anti-sociales, les plus anti-ouvrières que la France ait connue depuis 1940. Menteur, transgressif, pervers, illusionniste, Macron dresse lui-même un bilan très avantageux de son quinquennat. Lui (la bourgeoisie) et la population laborieuse de ce pays ne vivons pas sur la même planète. Nous n’avons jamais vu les bienfaits imaginaires de sa politique. Nous avons vu les violences policières (celles qu’il a lui-même ordonnés - mais qu’il n’a pas vu). Nous avons vu les trois premières mesures, décidées et mises en œuvre immédiatement après sa prise de fonction, qui résument à elles seules toute la politique encore à venir de ce président le plus mal élu de toute la Ve République :

1) diminution des APL (aides personnalisées au logement), un coup porté aux moins riches et en particuliers aux personnes âgées ainsi qu’aux étudiants issus des milieux populaires ;

2) réduction de l’ISF (Impôts sur la fortune) aux seuls biens immobiliers, mesure dont seuls les plus riches sont bénéficiaires (il faut ajouter la baisse de l’impôt sur les sociétés et le prélèvement forfaitaire unique).

3) achat pour un montant de 22 millions d’euros d’armes et de munitions à l’intention des « Forces de l’Ordre. » En décembre 2021, Macron annonçait une loi pour la programmation de sécurité intérieure dans le but de « donner plus de moyens et alléger les contraintes bureaucratiques aux forces de l’ordre ». Le budget de la police, qui avait déjà augmenté de 2,5 milliards d’euros depuis 2017 connaîtra une nouvelle hausse de 900 millions d’euros courant 2022. Enfin, Macron a commandé pour la gendarmerie 90 nouveaux blindés pour 56 millions d’euros. Mais, le budget de l’hôpital public a encore été réduit de 800 millions d’euros, et des priorités sociales ne sont plus couvertes. Enfin, ces mesures sont directement opposées à ce qui reste de libertés publiques.

Tout cela montre comment, pour son second mandat, Macron accueillera les mouvements sociaux qui ne manqueront pas de venir.

Des organisations telles que l’Oxfam mettent en évidence un creusement sans précédent des inégalités entre les plus pauvres et les plus riches. De son côté, dans son classement de l’été 2021, le magazine « Challenges » (qui publie chaque année son classement des 500 premières fortunes professionnelles de France), confirme ce que dit l’Oxfam. C’est la fête pour les riches et les très riches. En un an de crise sanitaire, les 500 plus grosses fortunes de France ont augmenté leur patrimoine de 300 milliards d’euro, soit une augmentation de 30 % et leur fortune globale approche les 1000 milliards. La France de Macron peut s’enorgueillir de ces résultats excellents (pour les patrons), elle est le pays d’Europe où les milliardaires s’enrichissent le mieux. Merci Macron. En même temps, environ 8 millions de personnes ont dû recourir à l’aide alimentaire. La fin de l’année 2021 et le début de l’année 2022 ont vu l’inflation revenir, augmentation des prix du gaz (+75 % d’augmentation en un an), de l’électricité, des carburants, des loyers, de l’alimentation de base (pâtes alimentaires, pommes de terre, fruits et légumes, lait et ses dérivés…).

Après une gestion catastrophique et criminelle de la crise sanitaire (plus de 100 000 morts en France) Macron s’attaque au système de santé. Les rapports du « Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie » (HCAAM) dynamitent la branche santé de la protection sociale (en claire : destruction de la Sécurité Sociale). Le projet « Grande Sécu » (PLFSS) présentée par le sinistre O. Véran est une immense arnaque. Le but est d’économiser 19 milliards d’euros. Ce ne sera pas une économie pour les assurés que nous sommes puisque nous payerons par d’autres canaux (augmentation de la TVA, de la CGS – contribution sociale généralisée – etc) que le mode actuel de financement. Les exonérations d’impôts du « Quoi qu’il en coûte » offertes au capital ont achevés de ruiner notre Sécurité Sociale, qui est financée par les cotisations dont Macron dispense le patronat. Le nombre de médicaments « déremboursés » augmentera. La privatisation généralisée est là, l’effondrement de l’hôpital public également. Nous pourrons enfin, comme aux USA, crever sur les marches à l’entrée des hôpitaux privés.

En plus d’une morgue aristocratique totalement décomplexée (« les ouvrières illettré(e)s », « les gens qui ne sont rien » mais qui « coûtent un pognon de dingue ») ce quinquennat fut surtout celui d’une attaque inouïe des libertés individuelles et collectives : nous avons assisté au dynamitage de la République bourgeoise par la bourgeoisie elle-même, le dynamitage de sa propre démocratie, le prétendu État de droit abattu à bout portant par l’exécutif qui multiplie les lois liberticides : Lois « Sécurité Globale », « Séparatisme », « Schéma national du maintient de l’ordre », décrets du 2 décembre 2020 avec le fichage massif et systématique de la population, extension des fichiers PASP, GIPASP, EASP, avec mention des convictions religieuses, politiques, de l’engagement syndicale, associatif. Parallèlement, l’impunité policière et de la gendarmerie est sans limites, comme la régression des droits à l’information et une presse que Macron n’a de cesse de museler, remise en cause du droit de manifester,... attaques du droit de la défense avec perquisitions possibles des cabinets d’avocats,… reconnaissance faciale, « deep learning », usage de drones dès aujourd’hui et à terme de robots tueurs. Avec Macron, nous avons déjà un pied dans un monde dystopique, un monde dictatorial où il ne fait pas bon vivre.

Mais la marque essentielle de ce quinquennat qui s’achève, c’est l’apparition d’un danger fasciste massif et imminent, que Macron a lui-même suscité (il en a besoin) et avec lequel il joue.

Les sondages donnent Macron élu pour un nouveau quinquennat. N’en doutons pas, ce second mandat sera celui du parachèvement du dynamitage de la société française, de la guerre sociale contre elle. La misère est réapparu, déjà massive, on ne l’avait plus vu depuis la fin de la reconstruction d’après guerre, du moins dans ces proportions. L’offensive néolibérale brutale, violente, la guerre sociale contre la majorité laborieuse de ce pays ne pourra pas ne pas donner lieu à des explosions sociales, dont le mouvement des gilets jaune n’aura été qu’une préfiguration.

À ce tableau déjà sombre, ajoutons les conséquences déjà en partie prévisibles sur l’économie mondiale de la guerre entre les USA, l’OTAN, l’UE, et la Russie, qui a entraîné la guerre en Ukraine, (un pied dans la 3e guerre mondiale qui, si elle va à son terme, sera nucléaire). Alors on comprend que la crise du capitalisme est désormais la plus grave de toutes.

Pour la classe ouvrière et les autres catégories populaires (la grande majorité), l’alternative est soit d’accepter la misère qui vient et la violence de classe (d’État) qui l’imposera (violences économiques, policières, judiciaires, fascisme/nazisme ‘‘moderne’’, guerre, le tout sur fond de destruction de la planète) soit une résistance acharnée (que la bourgeoisie promet – et se donne les moyens – de réprimer plus encore que les gilets jaunes).

Les élections (présidentielles + législatives) – la résistance

Les favoris sont la droite extrême (Macron/Pécresse-Ciotti) ou l'extrême droite fasciste (Le Pen/Zémmour). De Zémmour/Le Pen et Macron/Pécresse (tous ceux-là sont des forces de mort, les pires ennemis de la classe ouvrière), jusqu’à Hidalgo, Jadot, Roussel, et même Mélenchon, aucun de ces candidats ne rompent d’avec le capitalisme, aucun ne sont porteurs des intérêts de la classe ouvrière et des catégories populaires de ce pays.

Les forces fascistes et proto-fascistes, rassemblées autour de Le Pen et Zemmour se trouve aux portes du pouvoir, avec une possibilité tout à fait réelle d’envoyer l’un de leur candidat à l’Elysée. Les derniers sondages donnent Le Pen et Macron presque à égalité dans un éventuel second tour entre ces deux candidats. Il ne faut surtout pas sous-estimer les dangers de la peste bleu Marine si elle accédait au pouvoir. Il est urgent, pour toutes les forces de la classe ouvrière de se battre pour créer un front unique de lutte contre la menace fasciste. Dans cette lutte il ne faut pas se faire des d’illusions, Macron ne sera pas un barrage contre Le Pen. Il y a 5 ans, à la veille des présidentielles de 2017, nous (ROR) avertissions : le quinquennat de Macron ne ferait que renforcer la menace fasciste.

Dans l’état actuel du rapport de forces entre capital et travail il ne reste que Nathalie Arthaud de LO et Philippe Poutou du NPA à représenter la classe ouvrière et les autres catégories populaires (chacun à sa façon et sans entrer dans les détails). Nous appelons à voter pour ces candidats. Cependant, ni Poutou, ni Arthaud ne sont en position d’être élu. Si quelque chose se joue lors de ces élections, l’essentiel se jouera ailleurs, et vraisemblablement dans la rue. C’est pourquoi, le camp des travailleurs (au sens élargi) a un besoin urgent de reconstruire ses organisations de lutte (politiques, syndicales, associatives – celles qui existaient au début du vingtième siècle sont objectivement aujourd’hui un obstacle aux luttes et aux victoires). En premier lieu il faut construire un Front Unique Ouvrier qui mènera le combat contre la bourgeoisie et son système capitaliste pourrissant, qui pour nous sont des forces de mort.

La résistance commencera dans les bureaux, les ateliers, dans les lycées et collèges, dans les facs, dans les cités, dans la rue, elle doit regrouper jeunes et retraités, travailleurs salariés ou chômeurs, précaires, français et immigrés, femmes et hommes, militants syndicalistes de base, militants associatifs, toute la vaste classe ouvrière au sens élargie, contre les franges fascistes et nazies de la bourgeoisie en putréfaction qui nous imposent leur ordre du jour et leur calendrier. Après ces premiers pas de résistances, le besoin apparaîtra d’organiser notre auto-défendre, pour nous défendre puis battre et écraser les extrémistes qui veulent et auront commencé à remplacer la République bourgeoise par une dictature, soit de type bonapartiste, soit de type fasciste ou nazie, tout ceux qui veulent imposer une hyper exploitation en faisant de nous des esclaves des temps modernes, taillables et corvéables, incapables de nous défendre.

Le pourrissement de la société bourgeoise, qui se manifeste par la crise du capitalisme (extrémisme néolibéral, destruction du biotope indispensable à la vie sur Terre, fascisme, guerre etc.) ce pourrissement, ne peut être contenu, sa cause est dans ce qu’EST le capitalisme. Il doit être aboli et dépassé et seule la révolution prolétarienne peut cela. Ce pourrissement affecte tous les pays, la résistance doit donc s’organiser autant au niveau local (nationale) qu’au niveau mondial. Au niveau mondial il faut recréer un parti – un camp – mondial de la classe ouvrière (une Internationale Communiste révolutionnaire vraiment internationaliste, porteuse du projet d’émancipation généralisée, de changement de civilisation). Au niveau national les nouveaux partis reprendront ce qu’ont fait de mieux les anciens partis ouvriers et révolutionnaires, tout en tournant définitivement la page du réformisme et du bureaucratisme (social-démocrate comme stalinien).

L’autodéfense de toutes les fractions nationales de la classe ouvrière mondiale, et même au delà de la classe ouvrière de toutes les couches conscientes des périls et de l’urgence, cette autodéfense n’est pas un vain mot, ce n’est pas juste une formule. Nous devons construire force mondiale d’autodéfense ouvrière, en quelque sorte des « brigades internationales » ou une Armée Rouge mondiale non dévoyée, non stérilisée par la bureaucratie. La réélection de Macron augmentera le risque fasciste, nous n’en avons pas fini avec eux, ils sont là pour des années (car un bulletin de vote ne les arrêtera pas). Seul, un renversement important de tendance peut changer la situation : mouvement gréviste à la mesure de 1936 ou 1968, manifestations monstres,... « une irruption violente des masses dans le domaine où se règlent leurs propres destinées ». Nous devons organiser de toute urgence l’autodéfense de la classe ouvrière avec une capacité à se battre physiquement et vaincre. Pour nous ce seront les forces de vie ! Que Macron soit élu mais à plus forte raison si Le Pen est élue, les fractions radicalisées du grand capital ont préparé une dictature.

Malheur aux organisations révolutionnaires, malheur au prolétariat s’il se trouve de nouveau pris à l’improviste.